Homélie du 32ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 29 octobre 2011Veillez
Textes bibliques : Lire
Cet évangile évoque une scène de mariage. Pour mieux le comprendre, il faut se rappeler la tradition de l’époque. La célébration se passe en pleine nuit. L’époux est attendu à la résidence de sa future épouse. Il vient l’enlever pour la conduire vers leur nouvelle résidence. Le mariage a sans doute été conclu auparavant, mais il est célébré par le transfert de l’épouse vers son nouveau milieu de vie. Cette célébration est entourée de pas mal de festivités et de solennités. L’évangile attire notre attention sur le rôle des demoiselles d’honneur : en pleine nuit, elles doivent accompagner le cortège avec des lampes allumées. Dans la parabole de ce jour, elles sont dix. Les cinq premières avaient une bonne réserve d’huile pour garder leurs lampes allumées. Les cinq autres n’avaient pas prévu.
En nous racontant cette parabole, Jésus voudrait attirer notre attention sur un message de la plus haute importance. Le cortège des jeunes filles qui accompagne l’époux représente la communauté des chrétiens. C’est donc de notre vie qu’il s’agit ; de quel côté sommes-nous ? Des prévoyants ou des “insensés” ? Les cinq jeunes filles insensées ne sont pas seulement des étourdies et des imprévoyantes. La traduction du mot ne rend pas bien compte de la réalité. Elles sont comme ceux qui ont construit leur maison sur le sable. Elles sont victime de la folie de celui qui s’oppose à Dieu. C’est le même mot que Jésus emploie pour définir les deux catégories.
Ce qu’il faut bien voir en premier dans cet évangile, c’est la bonne nouvelle qu’il nous annonce. Jésus veut nous parler d’une autre noce. Nous y sommes tous invités. Comprenons bien : la Bible est une grande histoire d’amour. C’est l’histoire des noces de Dieu avec l’humanité. Dès le départ, nous découvrons un Dieu qui a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Malheureusement, l’homme s’est détourné de son Dieu. Il est tombé bien bas. Mais Dieu ne cesse de lui renouveler son alliance. Il l’aime comme un époux aime son épouse. Mais il ne peut pas nous sauver sans nous. Il attend de notre part une réponse libre et aimante.
Aujourd’hui, Jésus nous adresse un avertissement très fort : “Veillez donc car vous ne savez pas ni le jour ni l’heure.” Non, il ne s’agit pas d’une menace pour nous faire peur. L’évangile est d’abord une bonne nouvelle qui doit radicalement changer notre vie. Le retour du Christ nous est présenté comme un événement merveilleux auquel nous devons nous préparer tout au long de notre vie. Cette rencontre avec lui sera une grande fête. Mais comme chacun sait, une fête ça se prépare. Celui que nous attendons, c’est notre Sauveur. Il nous faut être prêts à le recevoir. Cela suppose une vigilance de tous les jours et un comportement conforme à la volonté de Dieu.
A travers ces dix jeunes filles, Jésus évoque d’abord le peuple des Juifs qui attendent la venue du Messie. Il constate que, de fait, beaucoup se sont assoupis. Mais voilà que Jésus arrive ; en lui, c’est le salut de Dieu qui est offert à tous. Cette parabole vaut aussi pour tous les chrétiens de tous les temps. Beaucoup se sont laissé gagner par le sommeil. L’usure du temps, la fatigue, la routine, la souffrance endorment notre foi et notre espérance. On s’installe dans l’insouciance et on oublie celui qui donne son vrai sens à notre vie. Il ne nous suffit pas d’être invités pour entrer, il faut surtout être prêts.
Les sages, les prévoyants, les avisés, ce sont ceux et celles qui ont choisi de s’installer dans la fidélité. Ils se sont donné des temps réguliers de prière. Ils se sont nourris de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Ils ont compris qu’un feu qui n’est pas alimenté s’éteint vite. Un jour, Jésus a dit : “Gardez vos lampes allumées” : Cette lampe c’est celle de notre conscience. Pour nous chrétiens, c’est celle de notre foi, celle de notre espérance, celle de la prière. L’huile de cette lampe, c’est l’amour de Dieu qui doit imprégner toute notre vie. Le problème c’est que parfois, il y a des tempêtes dans notre monde et notre vie. Chacun pense à la crise mondiale qui bouleverse notre monde. Beaucoup souffrent de la violence, du rejet, de la maladie Ils n’ont plus la force d’espérer. Mais le Seigneur est toujours là. Rien ne peut nous séparer de son amour. Comme autrefois sur lac de Galilée, il nous redit : “Pourquoi avoir douté, hommes de peu de foi ? Cet évangile est donc pour nous un appel pressant à puiser à la source de cet amour qui est en Dieu.
Nous avons pu être surpris par la dureté de la réponse à celles qui arrivent après les autres. La porte est fermée et elles ne peuvent entrer. Si durant notre vie, nous fermons la porte à Dieu, il ne faut pas s’étonner de ce qu’elle reste fermée à son retour. Ce sera la conséquence de notre choix. Le Seigneur est là. Il frappe à notre porte pour nous inviter à le suivre. Il est lui-même la porte des brebis, une porte toujours ouverte et accueillante. C’est par lui que nous sommes invités à passer pour entrer dans cette grande fête dont nous parle l’évangile de ce dimanche. Personne ne peut le faire à notre place.
En ce jour, nous te prions, Seigneur : aide-nous à rester éveillés et à reconnaître les signes de ta présence au milieu de nous. Avec toute l’Eglise, nous te prions : “Viens, Seigneur Jésus, nous avons prévu ton retour, nous sommes éveillés pour veiller.” Amen
D’après diverses sources
ADAP du diocèse de Nouméa : Lire
“Un feu qui n’est pas alimenté s’éteint”. Comme il est vrai que nous devons nourrir notre foi. Car la foi nous montre l’Essentiel. Je me demande parfois pourquoi mon mari nous fait courir partout chaque jour. Il ne fait jamais de pause : il faut toujours qu’il ait quelque chose à faire. Alors, nous enchaînons les activités et j’estime que nous nous perdons.
Je me demande pourquoi il faut toujours chercher au – dehors, ce que nous avons en nous : DIEU. Je me contenterais volontiers d’un peu moins de courses à toute vitesse au dehors, pour MEDITER DANS LE CALME ET DANS LE SECRET DE MON COEUR.
Heureusement, il me reste RADIO ESPERANCE. Mais elle a de graves problèmes de financement et j’ai toujours peur qu’elle cesse d’émettre.
Seigneur, dans deux mois, tu seras parmi nous. Il suffit de regarder les magasins, il y a déjà les jouets, les papillottes, les chocolats de Noël. Mais où est la profondeur là-dedans ?
Seigneur, l’année dernière pour Noël, j’ai demandé à mon mari un abonnement du PELERIN. Cette année, je ne le referai pas : je ne trouve pas à l’intérieur de cette revue de quoi m’alimenter spirituellement.
J’ai déjà mis de côté la petite somme que j’offrirai au SECOURS CATHOLIQUE pour Noël. Ce sera ma toute petite contribution.
Seigneur, je ne veille pas suffisamment. Que veux-tu, Henri m’entraîne dans un tourbillon insensé. Toujours vouloir être hyperactif et ne pas supporter les pauses dénote un vide qu’il ne sait pas combler. C’est en tout cas mon propre avis.
Seigneur, je veux te remercier aussi pour tous les CADEAUX QUOTIDIENS que tu m’offres. Je suis vraiment gâtée et je t’en remercie de tout coeur.
Aujourd’hui, je VEILLE avec mon coeur grand’ouvert. Pourvu qu’il en soit de même demain.
Christiane
Comment garder la flamme dans la nuit ?
La grande fête de la TOUSSAINT a conforté notre espérance : en dépit des apparences contraires, de la monstruosité du mal omniprésent et des défaillances énormes de l’Eglise, le Royaume que Dieu a confié à son Fils Jésus se mondialise. Des hommes et des femmes, même non chrétiens, ont vécu selon le tracé des Béatitudes et sont parvenus au bonheur éternel. L’humanité nouvelle et achevée est en voie de construction ; la cité éternelle se peuple et nous attend. La mort en est la porte. Et Jésus lui-même, le premier, a su qu’il lui fallait passer par ce goulot tragique car les durs affrontements avec ses adversaires n’ont fait qu’attiser leur haine : aussi quitte-t-il le temple pour la dernière fois. (24, 1)
Conscient de vivre ses dernières heures, dans un très long discours à ses disciples (les deux chapitres 24 et 25), il trace un panorama général de ce qui arrivera : la destruction du temple, la mission universelle, les persécutions à subir et l’assurance que tout s’achèvera par la venue du Fils de l’Homme.
La date en est inconnue donc il termine par la consigne essentielle : Veillez ! Soyez prêts !
Pendant ces trois derniers dimanches de l’année, nous écoutons la fin de ce discours : les dernières paraboles qui expliquent ce que signifie cette consigne.
LE RETARD DE LA PAROUSIE : N’OUBLIONS PAS LA FIN !
Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole :
« Le Royaume des cieux sera comparable à 10 jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux. 5 d’entre elles étaient insensées, et 5 étaient prévoyantes. Les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent…. »
Autant Jésus s’est efforcé de convaincre ses disciples de bien écouter et de pratiquer sur le champ ce qu’il leur disait en étant présent au milieu d’eux, autant il centre ses ultimes instructions sur son retour futur, sa venue, sa « parousie ». Les premières paraboles étaient au présent : les dernières sont au futur.
Dans le palais de l’épouse, les demoiselles d’honneur, toutes heureuses et toutes parées, sont chargées de faire un cortège d’apparat pour accueillir l’époux qui va survenir. On a été prévenu qu’il pouvait tarder et ne venir que dans la nuit : aussi importe-t-il de se munir de lampes, de ces petites poteries comme on en a retrouvé beaucoup dans les fouilles. Certaines filles sont « prévoyantes » : elles « prévoient » une attente très longue, donc elles emportent un pot d’huile de réserve pour recharger leurs lampes. Les autres sont « insensées » : elles vivent à court terme et ne désirent pas se charger outre-mesure.
« L’époux tarde et toutes s’assoupissent ». On comprend l’allégorie. Avant son départ, Jésus a prédit sa venue et les apôtres l’ont confirmé. Mais les années passent et, au temps de S. Matthieu, on ne voit rien venir. A plus forte raison en est-il encore davantage pour nous aujourd’hui – et ce sera pire encore pour les chrétiens des prochains siècles. « Vous prétendez que le messie est venu, qu’il reviendra et on ne voit rien de changé, on ne le voit jamais arriver ! » disent les moqueurs. Et beaucoup de baptisés qui avaient reçu la lumière de la foi, symbolisée par le cierge allumé offert avec la robe blanche du baptême, deviennent sceptiques, ébranlés par les arguments de leur milieu. En ce cas, vivons, travaillons, profitons du présent….
GARDER SA LAMPE ALLUMEE
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : « Voici l’époux : sortez à sa rencontre ! ».
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : « Donnez-nous de votre huile car nos lampes s’éteignent ». Les prévoyantes leur répondirent : « Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous : allez plutôt vous en procurer chez les marchands ». Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle de noces et l’on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et disent : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ». Il leur répondit : « Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas ».
Toutes s’étaient assoupies, et cela ne leur est pas reproché : on ne peut en effet mener sa vie en étant en permanence obnubilé par la perspective de l’arrivée du messie. Mais encore faut-il, lorsqu’il vient, être prêt à l’accueillir ! Et il s’agit là d’une attitude tout à fait personnelle et qui ne se partage pas. On pourrait être choqué devant le « manque de charité » des filles qui refusent de partager avec les autres. C’est que, devant le Christ Seigneur tout à coup présent, les situations sont fixées et il est trop tard pour inventer une échappatoire. Chacun est vu tel qu’il est en ce moment précis et décisif. Ceux et celles qui, par négligence, par assimilation au milieu incrédule, par perte d’espérance ont laissé s’éteindre leur foi ne peuvent plus subitement la rallumer. Ils se sont laissé prendre dans les ténèbres du monde sans Dieu : lorsque s’ouvre la porte de la Lumière éternelle, ils se sont rendus incapables d’entrer.
L’ATTITUDE CAPITALE DE LA VIGILANCE
C’est pourquoi Jésus termine par une exhortation pressante :
« Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».
Qu’est-ce donc que cette « vigilance » dans laquelle nous devons demeurer ?
Elle n’est pas angoisse puisqu’on attend la grande joie des noces.
Elle n’est pas supputation, calcul de dates, pronostics puisque l’échéance est inconnue à jamais.
Elle n’est pas obsession scrupuleuse, refus de sommeil puisque toutes les jeunes filles se sont endormies.
Elle est donc travail pour garder la foi qui, dans les premiers documents chrétiens, est souvent comparée à une lumière (lampe à huile) et qui jamais ne se réduit à une vague croyance gardée en privé.
Car la foi est confiance, don de soi au Seigneur, mise en pratique de son Evangile.
« Vous ignorez le moment DONC VEILLEZ » : la date non dite n’est pas une cachotterie, un secret perdu mais le moyen de nous obliger à garder les yeux ouverts sur notre fin…donc à voir ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui !
LES NIVEAUX DE LA PAROUSIE
L’avènement du Seigneur (la Parousie) peut être vu sur trois niveaux.
Au plan cosmique : un jour (que le Père seul connaît : 24, 36), le Fils de l’homme arrivera et scellera la fin de l’histoire. Cela se confond-il avec la fin de notre planète, prévue par les savants pour dans 5 millions d’années ? Mais depuis la découverte de la puissance nucléaire, certains présument que c’est la folie des hommes qui provoquera l’explosion définitive. Plus tôt que prévu ? Notre folie est si grande !!
Au plan de la vie personnelle : si Jésus n’a pu préciser la date de sa parousie, n’est-ce pas parce que celle-ci survient à tout moment lorsqu’un homme meurt ? La fin du monde n’est-elle pas pour chacun l’heure de son décès ? Chaque matin, dis-toi : « C’est ma dernière journée » : un jour tu auras raison.
Donc vis cette journée comme si c’était la dernière.
Au plan mystique : La parabole dit bien que l’événement dernier sera une noce. Et si l’époux est clairement désigné (le Christ Fils de l’homme), rien n’est dit de l’épouse. Dans l’explication allégorique traditionnelle, celle-ci est la communauté croyante, l’Eglise, mais elle peut être également l’âme personnelle. Dans son cheminement, celle-ci vit d’abord une foi qui est obéissance à des préceptes, pratique régulière de rites, donc relation à un DIEU autre, extérieur. Il arrive que cette certitude tranquille s’estompe et fasse place à la perplexité, à un abîme de doutes. C’est alors, au sein de cette « nuit » – dont parlent la parabole et les mystiques – que l’âme peut connaître « la noce spirituelle » : elle n’entretient plus une relation à un Dieu extérieur mais elle est saisie, comme une épouse par son époux. C’est alors qu’elle connaît sa « consommation ». La fin n’est plus une date sur un calendrier mais l’accomplissement de la créature unie définitivement à son Créateur. Telle est la véritable « parousie » – mot qui signifie « présence ».
On voit dans les « Actes des Apôtres » comme dans leurs Lettres que les premiers chrétiens ne cultivaient aucune nostalgie du passé, des années vécues avec Jésus leur compagnon de route. Ils étaient tendus vers l’avant, portés par le désir de revoir ce Maître devenu leur Seigneur (cf. ci-dessous)
Bouddha, Socrate, César, Napoléon sont des hommes du passé dont on peut évoquer le souvenir: Christ, lui, vient de l’avenir. L’attendons-nous vraiment ?
Raphaël D
Trente-deuxième dimanche du Temps Ordinaire de l’Église
Je ne vous connais pas !
Ces derniers dimanches de l’année liturgique, les lectures de l’Évangile attirent de plus en plus notre attention sur le retour du Christ et donc aussi sur le moment de la rencontre finale avec le Seigneur, qui sera pour chacun le moment de sa mort.
La préoccupation principale de tous les textes choisis pour la messe de ce dimanche n’est pas la vie après la mort, mais comment nous aurons préparé notre rencontre avec le Seigneur par ce que nous avons fait de notre vie. C’est bien dans notre manière de vivre que nous trouvons le sens de la dernière phrase de l’Évangile que nous venons d’écouter : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».
Veiller doit être compris dans le sens * « Vivons les yeux ouverts et attentifs ». Il s’agit d’être prêt à rencontrer le Christ à tout moment, même dans la nuit qui symbolise souvent dans la Bible l’opacité d’un monde livré au péché, même si le Christ tardait à venir, ce qui évoque pour l’évangéliste Matthieu la tentation de désespérer du Christ au moment des épreuves douloureuses.
Dans les moments d’obscurité et de crise, tenons fermement, et avec confiance, à accomplir la volonté de Dieu malgré nos doutes.
Il s’agit d’agir selon la volonté de Dieu en vivant dans la foi et la charité. C’est ainsi que nous agirons d’une manière censée et non en nous berçant de belles paroles et de bons sentiments sans plus. Dans ce cas de figure, nous serions insensés devant Dieu.
Nous serions comme les cinq jeunes filles insensées qui avaient pris leur lampe sans emporter d’huile ! Dans le texte grec le mot est plus fort : il est question de folles.
Dans la Bible le fou, c’est l’impie, qui est assez fou pour s’opposer à Dieu : le fou, c’est celui qui affirme et croit qu’il n’y a pas de Dieu ! (Psaume 14, 1)
Dans les évangiles, ce mot désigne aussi celui qui construit sa maison sur le sable et qui n’a pas mis en pratique les paroles de Jésus. (Mt 7, 24)
Est sage toute personne qui fonde sa vie sur Dieu. Est folle celle qui fonde sa vie sur d’autres références.
Le jugement du Christ est sévère : « Je ne vous connais pas ! » Jugement adressé à des chrétiens qui croyaient qu’il suffisait de dire « Seigneur, Seigneur » pour être sauvés. Ce ne sont pas les personnes qui disent « Seigneur, Seigneur » qui entreront au Royaume des cieux, mais celles qui font la volonté du Père. (Mt 7, 21.23)
En conclusion, l’enseignement de cette parabole est simple. Il se résume en quelques mots : « Au soir de notre vie nous serons jugés sur l’amour ». Nous serons admis dans le Royaume des cieux dans la mesure où nous aurons notre bagage d’amour, dans la mesure où nous aurons mis en pratique durant notre vie ce premier commandement qui comprend tous les autres : « Aimez-vous les uns, les autres comme je vous ai aimés ». Si nous ne l’avons pas fait, quelles que puissent être les bonnes actions que nous aurons faites dans notre vie, y compris nos prières et nos actes de vertu, nous risquons de nous entendre dire : « Dommage, je ne vous connais pas ! ».
Amen.
Michel Houyoux, diacre permanent